LES PHARES DE FRANCE
HISTORIQUE
L'histoire des phares débute certainement en Méditerranée, dans l'Antiquité. D'abord simples feux de bois se consumant à l'air libre au sommet de falaises, puis en haut de tours spécialement construites à cet effet, tel le célèbre phare d'Alexandrie situé sur l'île de Pharos, les phares ont évolué avec le mode d'éclairage utilisé. Ainsi, le charbon a remplacé le bois ; la lampe à huile le charbon et l'électricité la lampe à huile. Mais même si ces sources lumineuses devenaient de plus en plus intenses et de moins en moins difficiles à entretenir, il fallait une technologie capable d'augmenter la portée du faisceau lumineux émis. À cette fin, on plaça la lampe à huile au centre d'un réflecteur parabolique en métal. Cette technique n'augmentait que très peu la portée du faisceau car le métal qui servait à le réfléchir absorbait une grande partie de l'énergie émise par la lampe. Il a donc fallu attendre l'idée lumineuse d'un polytechnicien français pour voir la performance des phares s'améliorer considérablement.
En 1821, Augustin Fresnel, ingénieur à la commission des phares, a proposé de remplacer les réflecteurs métalliques par des lentilles à échelon. Ces lentilles, dites de Fresnel, constituées d'un disque central convexe (bombé vers l'extérieur) entouré d'une série d'anneaux concentriques jouant le rôle de prismes, focalisent les rayons d'une source lumineuse sur un seul plan. En effet, à la sortie de la lentille, les rayons lumineux réfractés par les anneaux concentriques se trouvent parallèles les uns aux autres et se propagent le long d'une direction unique. Ce procédé permet donc d'éclairer uniquement l'horizon en évitant la diffusion des rayons partout dans l'espace et d'augmenter jusqu'à 4,5 millions de fois l'intensité du faisceau lumineux ! Il s'avère si performant qu'il équipe progressivement tous les phares du monde et se trouve encore aujourd'hui à l'origine des nombreux faisceaux lumineux qui balaient notre ciel.
Les phares signalent des récifs ou des zones dangereuses de la côte. Mais les phares ne se contentent pas d'éclairer l'abord des côtes. Ils permettent également aux marins de se repérer. Chaque phare possède ses propres caractéristiques, sa façon bien à lui d'éclairer l'horizon. Certains phares émettent des feux à secteurs, c'est à dire des faisceaux lumineux de couleurs différentes : rouge ou verte pour signaler les zones dangereuses, blanche pour indiquer la route à suivre. Ceux qui n'envoient qu'une lumière blanche, peuvent être des feux fixes (intensité lumineuse constante et identique dans toutes les directions), des feux à éclats (périodes d'obscurité plus longues que les périodes d'éclairage), des feux isophases (temps d'obscurité et d'éclairage identiques), ou des feux à occultation (périodes d'éclairage plus longues que les périodes d'obscurité). Pour se repérer, il ne reste plus alors au marin qu'à déterminer quel type de feu l'éclaire, compter les durées d'obscurité et de lumière et mesurer le rythme selon lequel ces durées se répètent. En se référant à son livre des feux, où tous les codes des phares sont indiqués, il découvrira le nom du phare qui l'éclaire et en déduira sa position par rapport à la côte.
Dunkerque
Le phare fût mis en service en mai 1843
63 m de haut automatisé
Portée 26 milles
2 éclats blancs toutes les 10 secondes
Cordonnées géographique : 51°02’98’’ N – 02°21’94’’ E
Visitable
Calais
Le phare fût mis en service en octobre 1848
59 m de haut automatisé
Portée 23,5 milles
4 éclats groupés blancs 15 secondes
Cordonnées géographique : 50°57’73’’ N – 01°51’30’’ E
Visitable
Gris Nez
Le phare fût mis en service en octobre 1957
72 m de haut automatisé
Portée 26 milles
Feux blancs à éclats réguliers 5 secondes
Cordonnées géographique : 50°52’14’’ N – 01°35’04’’ E
Non visitable
Boulogne Alprech
Le phare fût mis en service en mars 1963
62,35 m de haut automatisé
Portée 26 milles
Feux blancs à 3 éclats groupés 15 secondes
Cordonnées géographique : 50°41’96’’ N – 001°33’83’’ E
Non visitable
Berk
Le phare fût mis en service en août 1951
44,50 m de haut automatisé
Portée 24 milles
Feux blancs à éclats réguliers 5 secondes
Cordonnées géographique : 50°23’95’’ N – 001°33’67’’ E
Non visitable
Cayeux
Le phare fût mis en service en septembre 1951
31,85 m de haut automatisé
Portée 19 milles
Feux rouges à éclats réguliers 5 secondes
Cordonnées géographique : 50°11’70’’ N – 01°30’75’’ E
Non visitable
Antifer
Le phare fût mis en service en novembre 1955
37,90 m de haut automatisé
Portée 23,7 milles
Feux blancs 1 éclat 20 secondes
Cordonnées géographique : 49°41’063’’ N – 0°10’003’’ E
Non visitable
Ouistreham
Le phare fût mis en service en 1905
38 m de haut automatisé
Portée 16 milles
Feux à occultations blanc et rouge 4 secondes
Cordonnées géographique : 49°16’50’’ N – 0°14’52’’ E
Visitable
Gatteville
Le phare fût mis en service en 1834
76 m de haut automatisé
Portée 29 milles
Feux blancs à éclats 10 secondes
Cordonnées géographique : 49°41’50’’ N – 01°15’57’’ W
Visitable
La Hague
Le phare fût mis en service en 1837
52m de haut automatisé
Portée 23 milles
Feux blancs à éclats 5 secondes
Cordonnées géographique : 49°43’22’’ N – 01°57’16’’ W
Non visitable
Granville
Le phare fût mis en service en 1827
51,98 m de haut automatisé
Portée 27 milles
Feux blancs à éclats 15 secondes
Cordonnées géographique : 49°22’27’’ N – 01°48’26’’ W
Visitable
Le Herpin
Le phare fût mis en service en 1882
24,50 m de haut automatisé
Portée 17 milles
Feu blanc à 2 occultations 6 secondes
Cordonnées géographique : 48°43’48’’ N – 01°48’55’’ W
Non visitable
Le Grand Jardin
Le phare fût mis en service en 1865
Dynamité en 1944 par les Allemands, il a été remis
en service en 1950.
24m de haut automatisé
Portée 15 milles
Feu rouge à 2 éclats 10 secondes
Cordonnées géographique : 48°40’14’’ N – 02°04’59’’ W
Non visitable
Le Cap Frehel
Le phare fût mis en service en 1950
33m de haut gardienné
Portée 29 milles
Feu blanc à 2 éclats 10 secondes
Cordonnées géographique : 48°41’104’’ N – 02°19’045’’ W
Visitable
Le Grand Léjon
Le phare fût mis en service en 1881
29,80m de haut automatisé
Portée 18 milles
Feux blanc et rouge à 5 éclats 20 secondes
Cordonnées géographique : 48°44’54’’ N – 02°39’53’’ O
Non visitable
Roches-Douvres
Le phare fût reconstruit et mis en service en 1954 en remplacement du
premier phare (tour en poutrelles métalliques et tôles boulonnées de
57 m de haut de 1868)
58 de haut automatisé
Portée 24 milles
Feu blanc à 1 éclat 7 secondes
Héaux-de-Bréhat
Le phare fût mis en service en 1840
57 de haut automatisé
Portée 15 milles (blanc)
Portée 11 milles (rouge et vert)
Feux à 3 occultations 12 secondes
3 secteurs blanc, rouge, vert
Cordonnées géographique : 48°54’30’’ N – 03°05’15’’ O
Non visitable
Triagoz
Le phare fût mis en service en 1864
29m de haut automatisé
Portée 14,5 milles
Feux à 2 occultations blanc et rouge 6 secondes
Secteur rouge 339°- 010°
Cordonnées géographique : 48°52’344’’ N – 03°38’713’’ W
Non visitable
Ile de Batz
Le phare fût mis en service en 1836
42,65m de haut automatisé
Portée 23 milles
Feu blanc à 4 éclats 25 secondes
Cordonnées géographique : 48°44’46’’ N – 04°01’39’’ W
Visitable
Lanvaon
Le phare fût mis en service fin 1869
27m de haut automatisé
Portée 13,5 milles
Feu directionnel blanc à 1 scintillement 1 seconde
Cordonnées géographique : 48°38’23’’ N – 04°32’12’’ W
Non visitable
Le Four
Le phare fût mis en service en avril 1874
28m de haut automatisé
Portée 24,5 milles
Feu blanc à 5 éclats 15 secondes
Cordonnées géographique : 48°31’26’’ N – 04°48’21’’ W
Non visitable
Le Stiff
Le phare fût mis en service en 1700
32,4m de haut automatisé
Portée 24 milles
Feu rouge à 2 éclats 20 secondes
Cordonnées géographique : 48°08’31’’ N – 05°03’27’’ W
Visitable en juillet-août
Le Nividic
Le phare fût mis en service en 1936
30,4m de haut automatisé
Portée 10 milles
Feu blanc à scintillement rapide 9 fois en 10 secondes
Cordonnées géographique : 48°26’78’’ N – 05°09’10’’ W
Visitable en juillet-août
La Jument
Le phare fût mis en service en octobre 1911
47,4m de haut automatisé
Portée 21 milles
Feu rouge à 3 éclats 15 secondes
Cordonnées géographique : 48°25’40’’ N – 05°08’00’’ W
Non visitable
Kéréon
Le phare fût mis en service le 25 octobre 1916
47,25 m de haut gardienné
Portée 17 milles
Feu blanc et rouge à 3 occultations
Cordonnées géographique : 48°26’300’’ N – 05°01’459’’ W
Non visitable
Les Pierres Noires
Le phare fût mis en service en mai 1872
28 m de haut automatisé
Portée 19,5 milles
Feu à un éclat rouge 5 secondes
Cordonnées géographique : 48°18’43’’ N – 04°54’55’’ W
Non visitable
La Vieille
Le phare fût mis en service en 1887
26,9 m de haut automatisé
Portée 18 milles
Feu blanc, rouge et vert à 2 secondes + 1 occultation
Cordonnées géographique : 48°02’’500’’ N – 04°45’400’’ W
Non visitable
Ile de Sein
Le phare fût mis en service en 1951 (l’ancien avait été détruit par l’armée Allemande en Août 1944)
50,9 m de haut gardienné
Portée 27,5 milles
Feu blanc, à 4éclats 25 secondes
Cordonnées géographique : 48°02’’39’’ N – 04°52’04’’ W
Non visitable
Ar-Men
Le phare fût mis en service en 1881
37 m de haut automatisé
Portée 23,5 milles
Feu blanc à 3 éclats en 20 secondes
Cordonnées géographique : 48°03’’03’’ N – 04°59’55’’ W
Non visitable
Pen-Men
Le phare fût mis en service en 1839
22,6 m de haut gardienné
Portée 29 milles
Feu blanc à 4 éclats en 25 secondes
Cordonnées géographique : 47°38’’53’’ N – 03°30’034’’ W
Visitable
Port Maria
Le phare fût mis en service en 1839
24,8 m de haut automatisé et gardienné
Portée 14 milles
Feu scintillant bleu, rouge et vert 1 seconde
Cordonnées géographique : 47°28’’48’’ N – 03°07’29’’ W
Non visitable
Le Four
Le phare fût mis en service en janvier 1822
33,92 m de haut automatisé
Portée 19 milles
Feu blanc à éclats 5 secondes
Cordonnées géographique : 47°17’’53’’ N – 02°38’06’’ W
Non visitable
L’Île d’Yeu
Le phare fût mis en service en 1830
37,50 m de haut gardienné
Portée 22,5 milles
Feu blanc à éclats réguliers tournants 5 secondes
Cordonnées géographique : 46°43’’060’’ N – 02°22’930’’ W
Visitable
Les Baleines
Le phare fût mis en service en 1854
57,10 m de haut gardienné
Portée 21 milles
Feu à 4 éclats blancs 15 secondes
Cordonnées géographique : 46°14’’070’’ N – 01°33’070’’ W
Visitable
Chassiron
Le phare fût mis en service en 1834
56 m de haut automatisé et gardienné
Portée 28 milles
Feu à éclats blancs 10 secondes
Cordonnées géographique : 46°02’’517’’ N – 01°24’323’’ W
Visitable
La Coubre
Le phare fût mis en service en janvier 1905
64,5 m de haut automatisé et gardienné
Portée 28 milles
Feu blanc 2 éclats 10 secondes
Cordonnées géographique : 45°41’’800’’ N – 01°14’000’’ W
Visitable
Cordouan
Le phare fût mis en service le 28 avril 1611
67,5 m de haut remplacé par un feu automatique et un balisage du plateau de Cordouan
Portée 22 milles
Feu blanc, rouge et vert 12 secondes
Cordonnées géographique : 45°35’’11’’ N – 01°10’25’’ W
Gardienné et visitable
Contis
Le phare fût mis en service en 1863
38 m de haut gardienné
Portée 23 milles
Feu blanc 4 éclats 25 secondes
Cordonnées géographique : 44°05’’45’’ N – 01°19’10’’ W
Visitable
Biarritz
Le phare fût mis en service en 1832
44 m de haut automatisé et gardienné
Portée 26 milles
Feu blanc 2 éclats 10 secondes
Cordonnées géographique : 43°29’’383’’ N – 01°33’17’’ W
Visitable
(Prochainement les phares de Méditérranée ........)
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