LE BERRICHON
Quand un Belge vivant en France, s’intéresse à un de nos petits pêche promenade et qu’il décide de le remettre en état. Voici un résumé de son parcours.
Acquis en assez mauvais état, sans gréement et accessoires, Lawrence a décidé de le remettre en ordre de marche et de naviguer.
Il est parti en quête du matériel manquant et pendant ce temps, a confié au chantier naval de Ploumilliau son embarcation pour réaliser la réparation du sabot de quille.
Je lui ai indiqué une annonce où il a pu trouver un mat de Chenapan avec les haubans, ainsi que le jeu de voiles dont le foc monté sur un enrouleur. Celles-ci nécessitent quelques réparations.
Soit, 5,80m au lieu de 5,40m, cela ne jouera pas sur la gîte et permettra de prendre du ris.
Après avoir récupéré son cabochard, les travaux ont commencé. Nettoyage de la cale, installation du gréement, du gouvernail et des banquettes. Création d’un point d’ancrage sur le pont devant la cabine pour la fixation du bas étai. Réalisation d’un cheminement pour l’écoute de l’enrouleur de foc par la mise en place de pontets et d’un taquet.
Réalisation d’une ouverture dans le volet du roof et installation dans celui-ci d’un panneau solaire pour la production d’électricité nécessaire à la tenue en charge de la batterie (45 cm x 25 cm qui, sous le soleil, donne du 22 V pour 320 mA).
Lawrence a installé une pompe de cale électrique LALIZAS 35151 pouvant fonctionner en automatique comme en mode manuel de sorte à pouvoir contrôler son état à chaque visite.
Il a monté celle-ci sur un rail qui peut être démonté de façon à assurer la maintenance de la pompe.
La charge est contrôlée par un limiteur SLIM 512. L’ensemble protégé par un fusible de 10 A .
Pour la suite, il a vraiment poussé la micheline à fond. Il fallait que son bateau reparte au chantier pour l’application de l’antifouling.
Dépose du sabot pour intercaler du mastic Sykaflex 291 entre la fonte et l'acier inox de sorte à éviter une corrosion trop rapide des vis par électrolyse.
Grattage du lest avec une brosse en métal, puis décapage de la partie immergée (papier à poncer 60 sur plateau de caoutchouc monté sur la perceuse).
Puis ponçage (120) de la partie émergée.
Dépose du joint pont/coque sur le tableau arrière seulement. Le reste semble bien tenir.
Rinçage du tout à l'eau.
Réparation de quelques fissures (surtout sur le tableau arrière) à l'aide d'un mastic marin. Un super produit, sec et dur en 20 minutes, mais a préparé en petite quantité pour éviter la perte à sa vitesse de séchage.
Ponçage des parties réparées au mastic et rinçage.
Pose de Gel Coat sur le tableau arrière ainsi que sur les parties émergées de la coque et aussi sur une réparation au mastic en zone immergée.
Réfection du joint pont/coque au Sikaflex 292.
Pour terminer, finition du joint pont/coque en ponçant et en repassant la même peinture beige qui avait été utilisée auparavant.
Le bateau a été mis à l’eau début août. Lawrence et son père ont pris la mer, ils ont pu tester le bateau à toutes les allures, sentir ses réactions. Il remontait au vent à petite vitesse, super sensations en vent de travers et impeccable au large et au vent arrière. Jugement : excellent bateau avec une gîte significative dû au sur-toilage du Chenapan.
Sa première expérience, réussie de Voile en solo, s'est faite le second week-end de septembre par vent de 45 km/h avec rafales. Mer 15°, un peu agitait. Moins drôle et surtout moins rassurant qu'avec son père ! Mais grande satisfaction une fois de retour à bon port.
Il me dit première expérience réussie, car le 17 Août il a démâté. Les haubans rouillés ayant causé l'incident, vit de Mulet brisé, enrouleur de Foc tordu et cassé. Il lui a donc fallu faire des réparations rapides.
Il a fait faire des nouveaux haubans chez Escale Voile (Rémi Melin) à Nantouar. Qui a également réparé le vit de Mulet. (Un super pro que l’ami Lawrence recommande).
Lawrence a démonté l'enrouleur de foc pour introduire une nouvelle âme en alu et le tout avec de nouveaux rivets !
Comme son moteur TOMOS de 4CV était capricieux, il a dû le remplacer par un nouveau MERCURY 5CV ML 4T.
Il a aussi remplacé deux ridoirs et a protégé les ridoirs par des tuyaux en plastique.
Le petit port de Saint-Michel en grève, lieu de mouillage du Berrichon je suppose !
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