SECONDE JEUNESSE POUR UN CABOCHARD DE 1977

Comparatif de mai 1980 du magazine Bateaux n° 264.

Cockpit

Solution simple pour la construction comme pour la flottabilité : la majorité des canots essayés ne possèdent pas de coffres de rangement accessibles dans le cockpit. Seuls, le Cabochard avec un grand coffre formant bridge-deck  devant l’entrée de la cabine, et le Grazu 420, dont le puits moteur est encadré par deux vastes coffres à ouverture sur le dessus, font exception.

Cabine

Amarrage-mouillage

Deux modèles, le Cabochard et le Gobi, ont conservé le rustique taquet en bois des bateaux de pêche… Illustration : un beau taquet en bois à branches un peu courtes

Liston

Le Cabochard et le Trieux sont fidèles au système traditionnel du liston en bois verni auquel une partie de la clientèle reste attaché. Avec les techniques de construction modernes, ce liston est simplement boulonné et son changement s’effectue sans aucune difficulté en cas d’avarie, le bois résistant assez bien au frottement. Les deux constructeurs, jouant le jeu jusqu’au bout, continuent à cacher les têtes de vis avec des tapons en bois.

Echouage

Du point de vue de l’échouage, la solution du lest extérieur en fonte adoptée sur le Cabochard, l’Eider et le Super Chausey est naturellement préférable au lest intégré dans l’aileron plastique qui se trouve alors en contact direct avec le sol…Béquilles en option

Comportement sous voiles

Au plus près : …pour imiter nos confrères de la presse hippique, nous donnerons un tiercé comprenant en tête le cabochard dont les performances restent honorables dans la brise, un génois de 5 m² en option pouvant le rendre imbattable par petit temps.

A partir de la force 4, la place de ces bateaux est au mouillage, d’autant plus qu’aucun d’entre eux ne présente de système de réduction de la grand-voile.

Au portant : …avec leurs formes traditionnelles, le Cabochard, le Super Chausey et le Grazu 420 ont des mouvements plus doux mais également un peu plus accentués. Aucun de ces bateaux n’est équipé en série d’un halebas de bôme et c’est bien dommage !

Virement de bord :…le Cabochard, lui aussi, vire sans rechigner aidé par un grand safran très efficace.

… en revanche, la stabilité de route de ces deux bateaux (Eider 14 et Trieux) sera appréciée par les pêcheurs à la traîne car ils ont tendance à maintenir leur cap tout droit. Cabochard et Super Chausey sont plus sensibles et peuvent être réglés de façon à pouvoir se passer de barreur.

Gréement

En matière de haubanage, le Cabochard et le Super Chausey sont nettement les mieux fournis avec une paire de bas-haubans venant compléter les deux simples haubans présents sur les autres modèles. Le profil est beaucoup mieux tenu et l’on évite ainsi qu’il soit sujet à de fortes vibrations, comme celles que nous avons constatées sur certains bateaux sans voilures dans les risées de force 5. Sur le Cabochard, tout le haubanage est même muni d’embouts sertis en inox…Par la taille des drisses et le double palan d’écoute de grand-voile, il s’agit du bateau le mieux équipé pour faire de la voile, ses performances le confirment.

Comportement au moteur

Cabochard : le moteur est installé dans une échancrure du tableau arrière, à tribord. Les presses sont vissées sur des cales en contreplaqué de 10 mm, de chaque côté du tableau bien rigide. La nourrice prend place sous le banc arrière, calée par des fargues moulées avec le plancher. Pour les manœuvres au ralenti, le grand safran est efficace, mais il faut prendre garde de ne pas buter sur l’hélice, inconvénient que l’on retrouve sur tous les modèles dont le moteur est fixé au tableau. Un remède consiste à manœuvrer ensemble barre et moteur. Pour une utilisation exclusive du hors-bord, il est préférable d’enlever le gouvernail. La coque en formes procure un bon passage vent debout, sans cabrage et sans mouiller l’équipage. A vitesse maxi, on observe toutefois quelques chocs, dont les vibrations sont répercutées à l’ensemble du bateau par l’épontille de mât ; les banquettes latérales permettent de répartir l’équipage dans le cockpit, de façon à garder la coque parfaitement par le travers de la lame, elle bouchonne gentiment.